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Le shakuhachi est une flûte en bambou importée de Chine au Japon au 7ième siècle et très largement modifiée par la suite pour coller aux spécificités de la musique japonaise. Elle fut utilisée par les moines de la secte Fuke (secte Zen) comme outil de méditation au travers de l’exécution de pièces, les koten honkyoku (pièces fondamentales). L'un des plus illustres représentant des ces moines fut Kurosawa Kinko (1710 - 1771) qui définit les contours d'un style et d'un répertoire de honkyoku. A la restauration Meiji (1868), le nouveau gouvernement interdit la secte Fuke et l'exécution des koten honkyoku pour des raisons politiques. Une grande partie du répertoire a alors été perdue mais par chance, un bon nombre de ces pièces sont arrivées jusqu'à nous, incluant 36 honkyoku de Kurosawa Kinko. À cette époque, la pratique d'ensemble basée sur le shakuhachi et d'autres instruments (tel le koto et le shamisen) s'est renforcée et le répertoire profane de l'instrument s'est alors étendu. Dans les années qui ont suivi Tozan Nakao (1876 - 1956) refonda un nouveau répertoire pour le shakuhachi avec la volonté d'ouvrir l'instrument vers d'autres styles musicaux et de tourner sa pratique vers l'avenir.
Christophe Gaston est diplômé de l’école Shin-Tozan Ryû (http://www.shintozanryu-france.com/) où il a suivi les enseignements de Sôzan Chiaki Kariya, représentant officiel de cette école en France. Parallèlement à son apprentissage principal chez Shin-Tozan Ryû il étudie le style Kinko (école Chikumeisha) auprès de Gunnar Jinmei Linder (http://nipponicom.com/shakuhachi/) qu'il fait venir en France régulièrement pour des stages. Il étudie aussi d’autres traditions de Honkyoku auprès de maîtres japonais en résidence en Europe ou lors de voyages au Japon. Motivé par l’utilisation du shakuhachi dans d’autres contextes musicaux, il travaille aussi avec des musiciens de jazz et de musique contemporaine. En 2016 il reçoit le titre de « Shihan » que l’on peut traduire par «maître» et le nom de scène « Kazan » (歌山).
Iwashimizu3 (9.3 Mo)
Extrait de la pièce Iwashimizu de Tozan Nakao (concert à l'église Saint Roch, Paris, Octobre 2014)
En concert avec la joueuse de koto Akari Sagara